On ne risque pas d’échouer dans la vie, si on ne tente rien.
Je suis née en France. Du moins, c’est ce qu’on m’a toujours répété. Je n’ai malheureusement pas eu l’enfance rêvée mais je pense que je ne fais pas partie des plus malheureuse dans ce monde. Pour une raison qui m’est encore aujourd’hui inconnu, j’ai été adoptée dès ma naissance. Un couple qui au premier abord semblait parfait mais qui cachait en réalité de lourds secrets qui ont fait par la suite de ma vie un enfer. En effet, j’ai été baladée de famille d’accueil en famille d’accueil jusqu'à l’âge de douze ans et je dois dire que je ne saurais me souvenirs de toute les familles chez lesquels je me suis rendu pendant mon enfance. Ce dont je me souviens, c’est qu’à l’âge de douze ans, je suis arrivé à Miami, chez ce merveilleux couple, les Barkley. Je ne crois pas qu’il m’ai été donné une seule fois dans ma vie de rencontrer des personnes aussi aimante et généreuse. Ils m’ont offert en moins de deux ans plus d’amour que je n’en avais reçu durant les dix dernières années de ma vie. Autant dire que se sont eux qui m’ont tout apprit, ils m’ont apprit à vivre, à apprécier la vie telle qu’elle était et m’ont toujours appris à être reconnaissante pour tout ce que je possédais. Peu de personnes sont capable d’une telle chose. D’accepter qu’une inconnu rentre dans votre vie et que cette dernière chamboule votre quotidien pour le reste de votre vie. Les Barkley m’ont tout de suite intégrée dans leur famille et m’ont tout de suite considérée comme leur propre fille. Je n’ai moi-même eu aucune difficulté à les considérer comme mes véritables parents, et cela malgré le haut de mes douze ans. C’est donc le jour de mes quinze ans que mes parents et moi-même avons décidés de me donner leur nom de famille.
Je dois l’avouer, j’ai vécu des choses épouvantables dans les familles d’accueil, je priais chaque soir pour rencontrer une famille comme celle des Barkley. Combien de chance avais-je pour que cela m’arrive à moi et pas à un autre enfant ? Je me souviens de la première fois ou je suis arrivé chez eux. Cette grande villa au bord de la plage, avec ses volets vernis bordeaux et ses palmiers dans le jardin. Je me souviens encore de ma réaction lorsque j’ai vu ma chambre. Lorsque j’ai compris que j’allais pour la première fois de ma vie, dormir seule dans un lit, seule dans une chambre, dans le silence, sans hurlements. Je me souviens de mon premier repas chez eux. C’est là que j’ai compris que j’allais dès à présent manger tout les soirs et avoir un petit déjeuner ou le lait n’était pas périmé. Je me souviens encore de la première fois ou ma mère m’a emmené dans une boutique au coin de la rue. C’est ce jour là ou j’ai compris que je n’allais plus porter les mêmes vêtements toute la semaine, que je n’allais plus avoir besoin de bourrer mes chaussures trouées de papier. Et je me souviens du premier bain que j’ai pris chez eux. Mon dieu, je suis resté plus de cinq heures dans celui-ci à pleurer toute les larmes de mon corps, aillant compris que je n’aurais plus a aller chez les voisins pour me laver avec le tuyau d’arrosage. Les Barkley m’ont offert une vie et c’est la plus belle chose qui soit. « Je t’aime plus que tout les trésors de la terre mon cœur, tu sais ça ? » - « Oui je sais maman » - « Et tu sais que ton père et moi, sommes là pour toi, n’est-ce pas ? Si quoi que ce soit ne va pas. N’ais jamais peur de venir nous voir. Si tu as des questions, des doutes, nous sommes tes parents et j’ai peur que parfois tu en doutes encore Aria. » - « Non maman … je le sais. » - « Je l’espère mon ange » - « Je t’aime aussi tu sais » ma mère avait toujours peur que je me ressente rejetée. Elle était la plus formidable des mamans.
Les Barkley n’étaient pas ma famille biologique, et pourtant je les avaient toujours considéré comme telle. J’étais très proche que ce soit de mes parents que des restes de la famille, et en particulier Andrew Barkley. Mon cousin. Il avait mon âge et m’avait pour ainsi dire prise sous son aile à mon arrivé. Il avait été l’une des premières personnes à qui j’avait fais confiance. Il était comme mon grand frère, je l’aimais plus que tout et nous avions crée un lien très fort lui et moi. Il ne cessait de me taquiner sur ma taille, je m’en souviens comme si c’était hier, je lui sautais sur le dos dès qu’il me taquinais ainsi, il se mettait à faire l’autruche et me faisais toujours tomber n’importe ou … J’ai perdu un bout de moi lorsque ce dernier est décédé lorsque j’avais 20 ans. « Aria descend s’il te plait », je me souviens encore de la voix tremblante de ma mère et du regard démolie de mon père, ma mère était en pleure sur le canapé du salon et je mettais avancé aussi doucement que possible, voulant repousser le moment ou elle allait m’annoncer ce qui clochait. « Pourquoi tu pleures maman ? », elle m’avait dit de m’asseoir et m’avais pris la main. Je me souviens encore de mon père, il avait posé sa main sur mon épaule et l’avait pressé très fort. « Vous me faites peur … » - « C’est Andrew » - « Quoi ? Qu’est-ce qui se passe, il va bien ? » - « Non il ne va pas bien chérie ... il est décédé ma puce » sur le moment j’avais froncé des sourcils, je mettais levé du canapé leur lançant un regard qui voulait leur dire que je n’appréciais pas leur blague « C’est pas possible. » - « Je suis désolé Aria … » - « … non … c’est … ce n’est pas possible » je mettais effondré par terre, les larmes coulaient sur mes joues et mon cœur hurlait. Comment était-ce possible ? Comment une personne aussi bonne que lui avait pu mourir aussi jeune. On dit toujours que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, il n’y a pas plus vrai.
Lorsque je me regarde aujourd’hui je ne peux que sourire. Je me demande souvent comment j’ai pu avoir une vie aussi parfaite malgré tous les problèmes rencontrés. En grandissant, je suis devenue une jeune fille incroyablement optimiste. Je souriais toujours, et c’est d’ailleurs toujours le cas, mademoiselle sourire me surnomme les gens. J’ai perdu mon père a la suite d’un cancer lorsque j’avais vingt deux ans et ma mère est partit rejoindre sa famille en Californie, jugeant cela mieux pour elle et ne voulant pas rester seule voyant que je volais dès à présent de mes propres ailes. Malgré la distance, nous entretenons toujours cette complicité qui ne cessera jamais.
Je n’ai jamais demandé d’argent à mes parents. J’ai toujours été une jeune fille dépendante, aimant m’occuper toute seule de moi-même. J’ai enchaîné les petits boulot et ai travaillé d’arrache pied à l’école afin d’avoir un avenir prometteur. Je pense que je m’en suis plutôt bien sortit. Je suis devenue médecin, spécialiste en pédiatrie. J'adore ce que je fais, je me vouerais corps et âme pour tout ces enfants malades. J’ai également rencontré l’amour. Sam Sullivan. Nous avions 21 ans et je crois que je n'avais jamais ressentis quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un. Il m'était devenu indispensable et j'étais plus qu'heureuse avec lui. Il était pleins d'humour et était compréhensif. Il ne se lassait jamais de m'écouter parler et dieu sait que je parle beaucoup. Il m'avait toujours encouragé dans mes études, il était persuadé que je ferais un médecin excellent et me faisais de merveilleuse déclarations d'amour sans arrêt. Il était, l'homme parfait, celui dont j'avais toujours rêver de rencontrer, ma moitié, mon indispensable. Notre relation a duré deux ans. Deux longues années et je me voyais naïvement finir ma vie à ces côtés. Je me voilais la face, ne me rendant pas compte que notre histoire était tout droit sortit d'un conte de fée et que cela n'allait pas durer longtemps. Et bien évidemment, après deux ans de relation, à ma plus grande surprise, il me quitta. Je fus anéantie, totalement détruite, il avait brisé mon coeur et je ne savais pas si j'allais m'en remettre.
Heureusement pour moi, Roméo était déjà dans ma vie depuis un an. Cet idiot de Roméo qui est vite devenu mon meilleur ami. Autant dire qu'il m'a énormément aidé dans cette mauvaise passe. Je pouvais être avec lui comme je n'étais avec personne. Il me comprenait, m'écoutais et était toujours là pour moi. Il n'aurait pas pu choisir meilleur moment pour rentrer dans ma vie. Seulement les sentiments étaient apparut et malgré la peur de souffrir je me suis ouvert à lui et celui-ci en a fait de même. Il avait été là pour moi après ma séparation avec Sam. Il savait que j'avais énormément souffert et comprenait donc ma peur de me relancer dans une autre relation et qui plus est avec lui. Mais il m'a prouvé que je pouvais avoir confiance en lui et je lui ai ouvert mon coeur. Une relation plutôt étrange étant donné que Roméo et moi-même sommes totalement différents et que les prises de tête se font nombreuses. J’ai souvent entendu dire que se qui s’oppose se complètent. Je suppose que c’est le cas pour notre couple. Il est devenu mon tout, mon oxygène et depuis trois mois, mon fiancé. Il avait abordé le sujet tellement simplement que j'avais eu du mal à le croire, mais en y réfléchissant, ce n'était pas si étonnant que ça, c'était Roméo. Un soir, alors que nous étions en train de diner :« Tu veux qu'on se fiance ? » j'avais manqué de m’étouffer avec ma salade - « Pardon ? » - « Tu ne connais pas ce mot ? C'est embêtant ... laisses tomber. » m'avait-il dit pour me taquiner, « Arrêtes tu veux ! » avais-je répondu en rigolant - « Mais quoi ? Je suis sérieux. Je t'aime. Tu m'aime... On s'aime. Nous nous aimons. Vous vous aimez. Ils s'aim... ok j'arrête. Plus sérieusement. On prend notre temps, je te dis pas qu'on va se marier demain hein je te rassures, mais je veux passer ma vie avec toi, alors autant faire les choses bien. » - « Je sais pas quoi dire. Je sais jamais si je dois te prendre au sérieux. » il m'avait embrassé, et ce fut la meilleure des réponses et des preuves pour me prouver qu'il était bel et bien sérieux -« D'accord. Je te crois. » - « Et tu acceptes ? » - « Evidemment espèce d'idiot ! ». Cette proposition avait confirmé mon point de vue sur notre relation. Je savais que si Roméo se lançait là-dedans il n'avait pas prit cela à la légère. Je savais donc que ses sentiments envers moi étaient des plus sincères, tout comme les miens.